Comprendre pour servir ce monde où je vis

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Covid-19 – Un test de l’amour.

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Nous vivons un moment spécial dans notre histoire.  Dans l’histoire de l’humanité bien sûr mais il y a eu d’autres moments qui ont été terribles.  Ce moment est le nôtre.  Certains ont dit que c’est le moment le plus dramatique depuis la Deuxième Guerre mondiale !  Nous sommes donc arrivés à ce moment dans notre génération.  Et comment allons-nous en sortir ?

            Ce qui me frappe durant cette période difficile n’est pas le virus mais la réaction au drame.  Notre réaction a un impact sur la façon dont nous nous en sortirons mais elle parle aussi du genre de personnes que nous sommes.

            J’ai souvent dit que Facebook ne change pas « qui nous sommes » mais ne fait qu’amplifier « qui nous sommes ».  Et bien sûr, je ne viens pas comparer ce réseau social à un virus !   Mais il y a certains éléments, dans la vie d’une société, qui font plus que la changer mais vont aussi amplifier ses forces et ses faiblesses.  Regardons ce qui se passe depuis le début de 2020 et comment chacun y réagit.  Ce virus n’est-il pas en train de faire ressortir la qualité ou faiblesse de notre cœur ?  N’est-il pas un test à l’amour ?

Certains croient que Dieu existe et sont attachés à leur religion.  D’autres ne croient pas que Dieu existe et je comprends et respecte votre choix, mais je pense que la réflexion demeure valide pour tous.

Pour les religieux (passez ceci si vous êtes non-religieux) :

Mon but ici n’est pas de parler de la fin des temps comme beaucoup de croyants qui se concentrent trop sur le retour de leur Seigneur, mais en oubliant ce que l’ange a dit aux disciples lorsque Jésus leur a été enlevé : … Hommes Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? … » Actes 1.11 J’espère pouvoir vivre aujourd’hui comme si c’était le dernier jour, mais planifier mes actions comme si beaucoup d’années étaient devant moi et Jésus lui-même m’en demandera compte.  Je fais donc face aux actions d’aujourd’hui et la façon dont je les ferai. 

            Nous avons un passage qui nous parle de l’amour durant les derniers temps : « Et, parce que l’iniquité se sera accrue, l’amour du plus grand nombre se refroidira. »  Matthieu 24.12

Peut-être que nous sommes rendus à la fin des temps à cause du refroidissement général de l’amour.  Nous savons, si nous sommes croyants, que ce virus n’a pas surpris Dieu.  Si vous croyez, comme moi, que Dieu est souverain, vous croyez par conséquent que Dieu a permis ce virus.  Il ne l’a pas voulu mais l’a permis.  Et pourquoi l’a-t-il permis ?  Je pense que nous passons un test.  Comment allons-nous réagir par respect pour les autres.  Il n’est pas de la foi de dire – « Je crois que Dieu peut nous guérir donc je ne prends pas de mesures de restriction » !  Il est plutôt de la foi de dire : « Je dois limiter mes liens par amour, car Dieu me regarde et évalue l’amour que je montre pour les autres en prenant soin d’eux. »  Nous sommes sous la loupe de Dieu.  Sommes-nous dans cette période de refroidissement de l’amour.  Et le refroidissement de notre amour, en temps qu’enfants de Dieu, est encore plus choquant.

Pour les non religieux (passez ceci si vous êtes religieux) :

            En passant, avoir la foi n’a aucun lien avec le fait d’être scientifique ou non.  Si vous croyez cela vous êtes plus du groupe des religieux qui ont leurs gourous et aiment exclurent ceux qui ne sont pas de leur groupe.  Un scientifique n’agit pas ainsi et ne fait qu’adopter une méthode, et une rigueur « scientifique » pour certains éléments de son travail et je m’inclurais par conséquent dans ce groupe.

            J’ai donc été frappé par un article récent, d’un mathématicien, un scientifique par son approche.  J’en reproduis ici une courte partie :

L’équation qu’il faut dompter – publié le 29 mars 2020 dans la presse

Un court résumé de sa proposition : « Toute la guerre contre la COVID-19 se résume en une équation mathématique très simple.  Les maths indiquent que si chacun d’entre nous réduit son nombre de contacts à risque avec les autres par un facteur de quatre, nous allons gagner. »

            Donc, réduire nos contacts permettra d’aider à diminuer les probabilités d’attraper le virus.  Et nous le faisons par amour pour ceux qui sont le plus à risque.  Voici un autre exemple où la science n’exclut pas l’amour, elle ne fait que lui donner un outil de plus.  Je restreins mes contacts par amour.

            Nous passons un test, en tant que membre d’une société, sur notre amour les uns pour les autres.  Sur notre capacité à surmonter une difficile épreuve.  Et si vous croyez à la sélection naturelle, vous avez même un mot à dire dans cette théorie.  Que voulez-vous?  Que la sélection naturelle s’occupe d’éliminer les plus faibles physiquement et garde ceux qui n’ont pas d’amour?  Ce sera une triste société si la sélection naturelle nous amène là, et je ne crois pas que ce sera une société qui survivra la prochaine catastrophe.

            Donc, pour les religieux comme les non-religieux, nous passons en ce moment un test.  Et voici ce qui ressort durant cette période, et que vous le voyez comme moi :

  • Des, moins de 40 ans, qui disent que de toute façon ce virus attaque les vieux, alors que d’autres se sacrifient à la tâche de sauver des vies.
  • Des « vieux » qui s’inquiètent peu du respect des autres car « leur vie est à sa fin », alors que d’autres « vieux » soutiennent les plus jeunes au péril de leur vie.
  • Des politiciens qui continuent d’essayer de tirer leurs épingles du jeu alors que d’autres démontrent un amour qui nous surprend.
  • Des pays qui volent des cargaisons de masques pour cacher leur incapacité à respecter les lois sur l’accumulation de produits d’urgence.

Je m’entendrai donc aujourd’hui avec le pape, qui lui est religieux, mais aussi avec le premier ministre du Québec, qui est un politicien.   Nous devons mettre de côté l’égoïsme.  J’irai plus loin en arrêtant de regarder l’égoïsme des autres, car cela est aussi une forme d’égoïsme.  Mettons l’accent sur l’amour.

Et pour ceux qui ne le savaient pas, le sens de Pâques n’est pas le chocolat !  Le sens de Pâques est le sacrifice de Jésus par amour pour moi.  Il a dit :  « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » Jean 15.13

Est-ce que mon amour ira jusqu’à sacrifier mon confort pour la vie des autres.  Pas parce que les politiciens, le pape ou les scientifiques me le disent.  Parce que mon cœur me le dit et me l’ordonne.  J’écouterai mon cœur car c’est ma valeur la plus sûre.

Joyeuse Pâques a tous, peu importe ce que vous croyez sur l’avenir, nous nous entendons tous sur une chose, nous voulons d’une société qui démontre l’amour.  Et ceux qui ne cherchent pas cela ?  Nous les aimerons quand même, car l’amour aime tout.

Comme religieux vous avez la foi ?  Comme non-religieux vous avez l’espérance ?   Ce qui importe est que nous ayons tous l’amour. 

« Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, la charité; mais la plus grande de ces choses, c’est l’amour. » 1 Corinthiens 13.13

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