Quelle facilité de penser que cet homme est aveugle parce qu’il a péché ! Nous aimons croire que ce qui arrive est le résultat de ce que nous avons fait, spécialement quand nous voyons l’autre dans le malheur et que nous-mêmes allons bien.
« Il doit y avoir une justice et maintenant il paye pour ses actions. Je n’ai pas à m’en mêler et même je dirais que je ne dois pas m’en mêler ! La compassion ? Ça va me demander d’agir pour ses mauvaises actions passées… je ne vois pas pourquoi ? »
Et quand je souffre, moi-même, j’ai tendance à penser : « Je ne vois pas ce que j’ai fait qui mérite ça ! Mais qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu ? ».
Et voilà, c’est nous qui sommes aveugles. Et Jésus me montre une autre voie, à moi qui suis aveugle, une autre façon de penser et surtout de voir
Non, il n’y a pas que cet aveugle qui était « aveugle » dans cette histoire. Comme tous ceux qui regardent au passé en jugeant l’autre qui souffre !
Je ne pense pas que cet aveugle avait beaucoup de foi en l’avenir, même en Jésus, car c’est Jésus qui va vers lui et pas l’inverse. Et plusieurs se sont demandé : « Pourquoi cette boue dans les yeux ? Pourquoi ne pas le guérir tout de suite, comme bien d’autres ? » Eh bien ces autres venaient vers Jésus avec foi, car leur action de venir vers lui démontrait leur foi. Celui-ci devra agir, aller au réservoir de Siloé, démontrer en action qu’il croit en ce Jésus. Jésus lui montre la voie de la foi… agir maintenant pour démontrer sa foi. Dieu s’occupera du reste !
Moi qui suis aveugle aux besoins des autres, qui ne juge que leur passé… que je commence par agir en fonction de ce que Jésus me demande maintenant. Toi seul sais ce qu’il dit à ton cœur maintenant. Et si tu ne le sais pas, parle-lui ce matin et demande-lui, et agit aujourd’hui. Tu as toute la journée.
Ce ne sont pas mes yeux qui ne voient pas, mais mon cœur. Seigneur, aide-moi à voir avec mon cœur. À agir aujourd’hui, car je suis comme cet aveugle. Je ne vois pas, mais je ferai ce que tu me diras.
Jean 9.1-12
Jésus vit, en passant, un homme aveugle de naissance. Ses disciples lui firent cette question: Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle? Jésus répondit: Ce n’est pas que lui ou ses parents aient péché; mais c’est afin que les oeuvres de Dieu soient manifestées en lui. Il faut que je fasse, tandis qu’il est jour, les oeuvres de celui qui m’a envoyé; la nuit vient, où personne ne peut travailler. Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. Après avoir dit cela, il cracha à terre, et fit de la boue avec sa salive. Puis il appliqua cette boue sur les yeux de l’aveugle, et lui dit: Va, et lave-toi au réservoir de Siloé (nom qui signifie envoyé). Il y alla, se lava, et s’en retourna voyant clair. Ses voisins et ceux qui auparavant l’avaient connu comme un mendiant disaient: N’est-ce pas là celui qui se tenait assis et qui mendiait? Les uns disaient: C’est lui. D’autres disaient: Non, mais il lui ressemble. Et lui-même disait: C’est moi. Ils lui dirent donc: Comment tes yeux ont-ils été ouverts? Il répondit: L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue, a oint mes yeux, et m’a dit: Va au réservoir de Siloé, et lave-toi. J’y suis allé, je me suis lavé, et j’ai recouvré la vue. Ils lui dirent: Où est cet homme? Il répondit: Je ne sais.