Comprendre pour servir ce monde où je vis

Comprendre pour servir ce monde où je vis

Le pardon ! Simple ou compliqué ? Facile ou difficile ?

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Voici ce fameux passage qui nous parle de l’importance du pardon.  Pierre le sait mais est-ce qu’il y a des limites au pardon, quant au nombre de fois, quant à la grandeur du pardon ?  NON

Il est à noter que ce passage ne discute pas des conditions du pardon, mais il est évident que le pardon passe par la repentance.  Sans repentance, pas de pardon.  Dieu lui-même n’accorde pas de pardon sans repentance et l’histoire racontée ici ne manque pas de repentance pour les pardons.

Et pourquoi cette importance de pardonner ?  Car le pardon est le résultat de l’amour.  Une démonstration de l’amour.  Ce qui fait qu’il n’est pas non plus possible de dire, comme je l’ai souvent vu et été témoin :  « Je lui pardonne mais je ne veux plus le voir ! »  Le pardon est le résultat de l’amour et implique le retour à la relation, le rétablissement de la communication, la couverture des fautes pour voir l’autre comme il était avant, sans le ramener au passé constamment.  Le pardon, pur et simple, comme Dieu l’a fait avec moi.

Et il ne faut pas non plus confondre à ce « pardon-thérapeutique » qui est nécessaire pour une victime, et qui représente une remise de ses droits de justice sur l’offenseur, car si ce droit de justice n’est pas possible, le lien d’amertume et de haine reste en moi et me détruit de l’intérieur, encore plus sûrement que la blessure extérieure qui m’a été faite.  Ce genre de « pardon-thérapeutique » représente plutôt une remise de peine ou de dette qui permet de couper le lien entre la victime et l’offenseur.  Il représente un « tu ne me dois plus rien, et je ne veux plus que tu aies d’emprise sur ma vie, mes émotions ».  Je crois personnellement que ce genre de « pardon-thérapeutique » est nécessaire pour la victime.  Par contre, il n’a rien à voir avec le pardon de Dieu ou le pardon dont Jésus nous parle ici.

Le pardon de Dieu est la démonstration de son amour.  L’amour est plus grand que le pardon car ce pardon est une des expressions de l’amour.  Et ce pardon envers l’autre est demandé au croyant (lorsqu’il y a repentance de l’offenseur).  Et pourquoi est-il exigé du croyant, s’il est le résultat de l’amour ?  En réalité il n’est pas exigé (selon ma compréhension) mais puisqu’il est une démonstration de l’amour du Père qui est maintenant dans celui qui est son enfant, ne pas pardonner devient synonyme de ne pas avoir cet amour en moi.  Ainsi, une démonstration que je ne suis pas son enfant et par conséquent, que je n’ai pas eu moi-même cette expérience de repentance et conversion qui est essentielle au salut.  Car, en réalité, ce genre de pardon n’est pas naturel, il est surhumain.

Donc, voici pourquoi Jésus fait le lien entre le salut et le pardon de l’autre.  Pas comme une conséquence mais comme une démonstration. 

Si donc, tu n’es pas capable d’avoir ce genre de pardon sans limites de nombre et d’intensité, qui efface tout et rétablit la relation parfaite… Dieu n’habite pas en toi.  Car l’amour de Dieu, est dans le croyant et implique ce genre de pardon.  Comme le pardon est une démonstration de l’amour Divin, le pardon de l’autre est une démonstration de l’Esprit de Dieu en moi.  Et cet Esprit est donné à tout croyant.

Et si l’autre ne démontre pas repentance.  C’est un autre sujet, mais disons simplement que l’amour de Dieu en moi poussera mes prières, mes supplications, mes pleurs même, pour la repentance de celui qui m’a offensé.  Mais même le plus grand amour ne peut forcer la repentance !  Elle doit venir volontairement.  Nous en reparlerons une autre fois !!

Merci Seigneur pour ce pardon que tu m’as donné et cet amour qui me permet maintenant de pardonner.  Pas par mes forces mais par la puissance de ton amour en moi.

Matthieu 18.21-35

Alors Pierre s’approcha de lui, et dit: Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il péchera contre moi? Sera-ce jusqu’à sept fois? Jésus lui dit: Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à septante fois sept fois. C’est pourquoi, le royaume des cieux est semblable à un roi qui voulut faire rendre compte à ses serviteurs. Quand il se mit à compter, on lui en amena un qui devait dix mille talents. Comme il n’avait pas de quoi payer, son maître ordonna qu’il fût vendu, lui, sa femme, ses enfants, et tout ce qu’il avait, et que la dette fût acquittée. Le serviteur, se jetant à terre, se prosterna devant lui, et dit: Seigneur, aie patience envers moi, et je te paierai tout. Ému de compassion, le maître de ce serviteur le laissa aller, et lui remit la dette. Après qu’il fut sorti, ce serviteur rencontra un de ses compagnons qui lui devait cent deniers. Il le saisit et l’étranglait, en disant: Paie ce que tu me dois. Son compagnon, se jetant à terre, le suppliait, disant: Aie patience envers moi, et je te paierai. Mais l’autre ne voulut pas, et il alla le jeter en prison, jusqu’à ce qu’il eût payé ce qu’il devait. Ses compagnons, ayant vu ce qui était arrivé, furent profondément attristés, et ils allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé. Alors le maître fit appeler ce serviteur, et lui dit: Méchant serviteur, je t’avais remis en entier ta dette, parce que tu m’en avais supplié; ne devais-tu pas aussi avoir pitié de ton compagnon, comme j’ai eu pitié de toi? Et son maître, irrité, le livra aux bourreaux, jusqu’à ce qu’il eût payé tout ce qu’il devait. C’est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son coeur.

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