Il est bien de dire que l’on se soumet à Dieu, mais où en est cette soumission à Dieu, lorsque je ne veux pas me soumettre à ceux que Dieu place en autorité sur moi ? Plusieurs ont passé ce test, durant la pandémie de COVID 19, ou je dirais plutôt qu’ils ont raté le test !
Ici, nous avons les frères de Joseph qui auraient pu accepter de se soumettre à l’un de leurs frères (Joseph), à qui Dieu parlait directement et avait donné la sagesse. Mais ils ont refusé, ils ont mis la main sur leur frère… ils ont raté le test.
Dieu avait un but pour cette famille à qui il avait fait une promesse ! En voulant l’élimination de Joseph, ses frères ont démontré leur méchanceté, mais ils ne changeront pas le but que Dieu s’était donné, car cela est impossible !
Maintenant, tout est prêt en Égypte pour l’atteinte de ce but. Le plan a changé, mais pas le but : la bénédiction d’Israël.
Nous sommes maintenant témoins de la rencontre de ces méchants hommes avec celui qu’ils ont voulu éliminer. Nous pourrions penser qu’après des années de préparation l’occasion se présente à Joseph de se venger de ses frères méchants ? Non, nous verrons que ce n’est pas le désir de Joseph.
Cependant, Joseph est devant des meurtriers. Ils viennent de se prosterner devant lui, et donc la prophétie s’accomplit, mais ils n’en restent pas moins coupables et ont besoin de pardon pour recevoir les bénédictions. Joseph sait très bien que le pardon de Dieu passe par la repentance, et il ne peut que rechercher maintenant cette repentance chez ses frères. Il les mettra donc à l’épreuve.
Jusqu’à maintenant, dans l’histoire de Joseph, nous avons vu deux types d’épreuves. Ces épreuves ont toujours pour but de dévoiler le cœur, et ont deux résultats :
– Joseph – Il a passé les épreuves et a réussi. Cette épreuve a révélé la soumission à Dieu et le résultat est la croissance.
– Les frères de Joseph – Ils ont échoué jusqu’à maintenant et ne vivent que les conséquences de leur méchanceté.
Mais n’étant pas Dieu, puis-je mettre les autres à l’épreuve, comme le fait Joseph ? Comment discerner le mal ? Devons-nous discerner le mal de l’autre ? La Bible nous parle de ne pas soupçonner le mal ! Quelle est la différence entre discerner le mal et soupçonner le mal ?
Discerner : Ceux qui agissent de façon responsable, comme Joseph ici. Il a été témoin du mal qui peut être fait (par une personne ou un groupe) et se doit maintenant d’être prudent. Il devra tester celui qui a démontré être méchant. Le contraire serait stupide et irresponsable, pour un leader à qui a été donnée une responsabilité sur d’autres (ici par Pharaon envers l’Égypte).
Soupçonner : Ceux qui agissent en soupçonnant des gens qui sont innocents. Ou bien ils les jugent selon leurs fautes passées, ou encore la méchanceté qui leur a déjà été faite par quelqu’un d’autre. Ceci est le résultat d’une amertume non réglée et une très mauvaise attitude qui dirige les jugements et les actions.
Une parenthèse importante sur « l’innocent » : Quand on parle de ne pas soupçonner le mal chez un innocent, on ne parle pas de l’innocence de toute une vie, mais l’innocence du mal dont on l’accuse. Parfois, on soupçonne le mal en justifiant ce soupçon par d’autres actions mauvaises que la personne aurait faites dans le passé. S’il en était ainsi, aucun d’entre nous ne pourrait jamais être considéré comme innocent, car nous avons tous, à un moment ou un autre, des choses à nous reprocher. Lorsque l’offense est arrivée, la repentance démontrée, et le pardon donné, le coupable est lavé et vu comme innocent. Ne gardons pas sur les autres un poids que Dieu ne garde pas.
Je dois donc, comme Joseph :
– Être prudent envers ceux qui ont démontré leur méchanceté et leur capacité à tromper.
– Être aidant envers ceux qui sont innocents ou qui ont reçu le pardon.
Seigneur, donne-moi la sagesse et le cœur de discerner le mal et d’agir en conséquence ! Et si j’ai soupçonné le mal d’un innocent, que j’ai moi-même un cœur et une attitude de repentance.
Genèse 42
Jacob, voyant qu’il y avait du blé en Égypte, dit à ses fils: Pourquoi vous regardez-vous les uns les autres? Il dit: Voici, j’apprends qu’il y a du blé en Égypte; descendez-y, pour nous en acheter là, afin que nous vivions et que nous ne mourions pas. Dix frères de Joseph descendirent en Égypte, pour acheter du blé. Jacob n’envoya point avec eux Benjamin, frère de Joseph, dans la crainte qu’il ne lui arrivât quelque malheur. Les fils d’Israël vinrent pour acheter du blé, au milieu de ceux qui venaient aussi; car la famine était dans le pays de Canaan. Joseph commandait dans le pays; c’est lui qui vendait du blé à tout le peuple du pays. Les frères de Joseph vinrent, et se prosternèrent devant lui la face contre terre. Joseph vit ses frères et les reconnut; mais il feignit d’être un étranger pour eux, il leur parla durement, et leur dit: D’où venez-vous? Ils répondirent: Du pays de Canaan, pour acheter des vivres. Joseph reconnut ses frères, mais eux ne le reconnurent pas. Joseph se souvint des songes qu’il avait eus à leur sujet, et il leur dit: Vous êtes des espions; c’est pour observer les lieux faibles du pays que vous êtes venus. Ils lui répondirent: Non, mon seigneur, tes serviteurs sont venus pour acheter du blé. Nous sommes tous fils d’un même homme; nous sommes sincères, tes serviteurs ne sont pas des espions. Il leur dit: Nullement; c’est pour observer les lieux faibles du pays que vous êtes venus. Ils répondirent: Nous, tes serviteurs, sommes douze frères, fils d’un même homme au pays de Canaan; et voici, le plus jeune est aujourd’hui avec notre père, et il y en a un qui n’est plus. Joseph leur dit: Je viens de vous le dire, vous êtes des espions. Voici comment vous serez éprouvés. Par la vie de Pharaon! vous ne sortirez point d’ici que votre jeune frère ne soit venu. Envoyez l’un de vous pour chercher votre frère; et vous, restez prisonniers. Vos paroles seront éprouvées, et je saurai si la vérité est chez vous; sinon, par la vie de Pharaon! vous êtes des espions. Et il les mit ensemble trois jours en prison. Le troisième jour, Joseph leur dit: Faites ceci, et vous vivrez. Je crains Dieu! Si vous êtes sincères, que l’un de vos frères reste enfermé dans votre prison; et vous, partez, emportez du blé pour nourrir vos familles, et amenez-moi votre jeune frère, afin que vos paroles soient éprouvées et que vous ne mouriez point. Et ils firent ainsi.
Ils se dirent alors l’un à l’autre: Oui, nous avons été coupables envers notre frère, car nous avons vu l’angoisse de son âme, quand il nous demandait grâce, et nous ne l’avons point écouté! C’est pour cela que cette affliction nous arrive. Ruben, prenant la parole, leur dit: Ne vous disais-je pas: Ne commettez point un crime envers cet enfant? Mais vous n’avez point écouté. Et voici, son sang est redemandé. Ils ne savaient pas que Joseph comprenait, car il se servait avec eux d’un interprète. Il s’éloigna d’eux, pour pleurer. Il revint, et leur parla; puis il prit parmi eux Siméon, et le fit enchaîner sous leurs yeux. Joseph ordonna qu’on remplît de blé leurs sacs, qu’on remît l’argent de chacun dans son sac, et qu’on leur donnât des provisions pour la route. Et l’on fit ainsi. Ils chargèrent le blé sur leurs ânes, et partirent. L’un d’eux ouvrit son sac pour donner du fourrage à son âne, dans le lieu où ils passèrent la nuit, et il vit l’argent qui était à l’entrée du sac. Il dit à ses frères: Mon argent a été rendu, et le voici dans mon sac. Alors leur coeur fut en défaillance; et ils se dirent l’un à l’autre, en tremblant: Qu’est-ce que Dieu nous a fait? Ils revinrent auprès de Jacob, leur père, dans le pays de Canaan, et ils lui racontèrent tout ce qui leur était arrivé. Ils dirent: L’homme, qui est le seigneur du pays, nous a parlé durement, et il nous a pris pour des espions. Nous lui avons dit: Nous sommes sincères, nous ne sommes pas des espions. Nous sommes douze frères, fils de notre père; l’un n’est plus, et le plus jeune est aujourd’hui avec notre père au pays de Canaan. Et l’homme, qui est le seigneur du pays, nous a dit: Voici comment je saurai si vous êtes sincères. Laissez auprès de moi l’un de vos frères, prenez de quoi nourrir vos familles, partez, (42:33) et amenez-moi votre jeune frère. (42:34) Je saurai ainsi que vous n’êtes pas des espions, que vous êtes sincères; je vous rendrai votre frère, et vous pourrez librement parcourir le pays. Lorsqu’ils vidèrent leurs sacs, voici, le paquet d’argent de chacun était dans son sac. Ils virent, eux et leur père, leurs paquets d’argent, et ils eurent peur. Jacob, leur père, leur dit: Vous me privez de mes enfants! Joseph n’est plus, Siméon n’est plus, et vous prendriez Benjamin! C’est sur moi que tout cela retombe. Ruben dit à son père: Tu feras mourir mes deux fils si je ne te ramène pas Benjamin; remets-le entre mes mains, et je te le ramènerai. Jacob dit: Mon fils ne descendra point avec vous; car son frère est mort, et il reste seul; s’il lui arrivait un malheur dans le voyage que vous allez faire, vous feriez descendre mes cheveux blancs avec douleur dans le séjour des morts.