Nous avons ici les pharisiens, les saducéens et les docteurs de la loi, qui essaient de prendre Jésus au piège par leurs questions. Les enfants aussi posent des questions sans arrêt, mais eux désirent mieux connaitre. Tandis que ces « connaissants » posent des questions à Jésus pour démontrer qu’ils ont raison.
Ils ne cherchent pas la vérité, mais ils veulent débattre pour démontrer leur vérité. Jésus est devant eux, il est LA VÉRITÉ, mais ils ne veulent pas apprendre de lui, mais simplement le confronter à leur propre vérité !
Ils se sont laissés enflés par l’orgueil de la connaissance :
« La connaissance enfle, mais l’amour édifie. » 1 Corinthiens 8.1
Si nous devions comparer ces « connaissants », qui approchent Jésus, avec les croyants de nos jours, je dirais que les saducéens sont semblables aux réformés de maintenant, qui se concentrent sur la tradition (ils connaissent le texte et il nous enseigne la tradition). Les pharisiens sont semblables aux évangéliques de maintenant, qui disent se concentrer sur la connaissance des écritures. Les docteurs de la loi sont comme nos théologiens qui étudient pour démontrer leur connaissance. Est-ce qu’ils cherchent encore la vérité ou bien ils la cachent, la gardent pour eux et enferment la vérité dans l’orgueil de la connaissance ?
Eh oui, l’histoire se reproduit et nous faisons face aux mêmes problèmes, ou « connaissants », a qui Jésus faisait face dans le texte d’aujourd’hui. Ces même orgueilleux qui veulent démontrer qu’ils ont raison. Et ils poussent l’orgueil jusqu’à débattre avec Dieu lui-même.
Et c’est probablement pour cela que les gens s’éloignent de la Bible. Elle n’est enseignée que par des orgueilleux qui ne veulent que démontrer leur savoir !
Je suis dure avec nous, les croyants de ce siècle ? Probablement. Si vous voulez, on peut en débattre ! Car débattre n’est pas pour démontrer que tu as la vérité, mais plutôt pour trouver la vérité.
J’ose croire que j’aime débattre pour trouver la vérité. Et si, suite à notre débat, tu m’as démontré que j’avais tort et que tu as la vérité ? Et bien, j’en serai bien content, car tu viens de m’aider et m’amener sur le chemin de la vérité. Je ne cherche pas à débattre parce que j’ai la vérité, mais parce que je cherche la vérité.
Ah oui, en passant, j’ai très souvent entendu de ces gens qui disent que la seule vérité est la Parole de Dieu et c’est pour cela qu’ils n’acceptent pas les débats des hommes ! Ce serait probablement louable si leurs paroles en étaient de vérité, mais nous nous apercevons vite qu’ils ne se servent de la « Parole de Dieu » que pour justifier leur propre vérité. Ils veulent nous faire croire que la Parole de Dieu est un « incontournable », mais c’est plutôt eux qui sont « incontournable » et nous bloque l’accès à la vérité, comme ces hommes qui voulaient faire taire Jésus, lui LA vérité, devant ce peuple qui la cherchait.
Continuons de débattre sainement pour chercher, pour trouver celui qui est LA VÉRITÉ.
Matthieu 22.15-46
Alors les pharisiens allèrent se consulter sur les moyens de surprendre Jésus par ses propres paroles. Ils envoyèrent auprès de lui leurs disciples avec les hérodiens, qui dirent: Maître, nous savons que tu es vrai, et que tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité, sans t’inquiéter de personne, car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes. Dis-nous donc ce qu’il t’en semble: est-il permis, ou non, de payer le tribut à César? Jésus, connaissant leur méchanceté, répondit: Pourquoi me tentez-vous, hypocrites? Montrez-moi la monnaie avec laquelle on paie le tribut. Et ils lui présentèrent un denier. Il leur demanda: De qui sont cette effigie et cette inscription? De César, lui répondirent-ils. Alors il leur dit: Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Étonnés de ce qu’ils entendaient, ils le quittèrent, et s’en allèrent. Le même jour, les sadducéens, qui disent qu’il n’y a point de résurrection, vinrent auprès de Jésus, et lui firent cette question: Maître, Moïse a dit: Si quelqu’un meurt sans enfants, son frère épousera sa veuve, et suscitera une postérité à son frère. Or, il y avait parmi nous sept frères. Le premier se maria, et mourut; et, comme il n’avait pas d’enfants, il laissa sa femme à son frère. Il en fut de même du second, puis du troisième, jusqu’au septième. Après eux tous, la femme mourut aussi. A la résurrection, duquel des sept sera-t-elle donc la femme? Car tous l’ont eue. Jésus leur répondit: Vous êtes dans l’erreur, parce que vous ne comprenez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu. Car, à la résurrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel. Pour ce qui est de la résurrection des morts, n’avez-vous pas lu ce que Dieu vous a dit: Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob? Dieu n’est pas Dieu des morts, mais des vivants. La foule, qui écoutait, fut frappée de l’enseignement de Jésus. Les pharisiens, ayant appris qu’il avait réduit au silence les sadducéens, se rassemblèrent, et l’un d’eux, docteur de la loi, lui fit cette question, pour l’éprouver: Maître, quel est le plus grand commandement de la loi? Jésus lui répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. Comme les pharisiens étaient assemblés, Jésus les interrogea, en disant: Que pensez-vous du Christ? De qui est-il fils? Ils lui répondirent: De David. Et Jésus leur dit: Comment donc David, animé par l’Esprit, l’appelle-t-il Seigneur, lorsqu’il dit: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied? Si donc David l’appelle Seigneur, comment est-il son fils? Nul ne put lui répondre un mot. Et, depuis ce jour, personne n’osa plus lui proposer des questions.