Qui laisserait mourir son enfant lorsqu’il a le pouvoir de le sauver ? On appelle ceux qui font cela des monstres et l’on aimerait penser que ces monstres n’existent pas, car même la pire personne que nous pouvons imaginer, même les plus grands dictateurs ne feraient pas une telle chose. Ceux qui font cela sont vraiment des monstres!
Mais qu’en est-il de laisser mourir quelqu’un par compassion? Nous appelons cela l’euthanasie. Il y a l’euthanasie active, qui porte action pour enlever la vie et l’euthanasie passive qui arrête d’agir pour ne pas garder la vie. Il y a plusieurs années, le médecin a suggéré à mon père d’arrêter de nourrir ma mère, son épouse qu’il aime, pour lui éviter la souffrance! C’était de l’euthanasie passive, même si le médecin n’a pas aimé que je suggère ce terme. Dans les deux cas, on veut permettre une belle mort, d’où le mot euthanasie (bonne mort). Nous savons que nous mourrons tous un jour, mais pourquoi les derniers moments de notre vie se passeraient-ils dans la souffrance et la douleur?
Bien sûr, il y aurait quelque raison que l’on pourrait suggérer pour ne pas participer à ce moment douloureux, que ce soit en l’aidant ou le retardant.
- Je ne veux pas me salir les mains, car trop près de ceux qui souffrent pourrait me souiller moi-même.
- Je ne veux pas être témoin de la souffrance donc fermer les yeux est plus facile.
- Je ne veux pas donner de mon argent pour l’autre, car j’en ai besoin pour vivre mieux.
Ok, on ne parle pas ici d’un monstre, mais quelqu’un qui pense ces choses et les dit ouvertement n’est pas une bonne personne, c’est certain! Je dirais même qu’il est méchant, par abstention.
Moi, je ne suis pas un monstre et j’aime à me considérer comme une bonne personne. Les méchants ce sont les autres, pas moi.
- Moi, je vis comme les premiers, dans un monde propre. Pas de souillure autour de moi, pas de germes, pas de maladie, pas rien qui puisse me salir.
- Moi, je vis comme les deuxièmes dans un monde heureux. Heureux à mon travail, heureux durant mes congés et mes vacances, heureux à la retraite, etc.
- Moi, je vis comme les troisièmes dans un mon riche ou personne ne manque de rien, surtout moi. C’est vrai qu’il y en a qui sont un peu plus riches, mais tant que j’ai assez, que m’importe que d’autres aient plus. L’important est que j’en ai assez pour moi.
Ces dernières pensées peuvent sembler égoïstes, dites comme cela, mais dans le fond c’est là où chacun de nous se trouve. Nous désirons le bonheur, et pourquoi ne pas en profiter maintenant, avant que les derniers moments n’arrivent et que je sois aussi un de ces malheureux? Mais il y a des problèmes qui peuvent nuire à mon bonheur.
La guerre qui frappe à ma porte. Quand elle est trop près, elle est inacceptable, mais plus elle est loin, moins elle me dérange. L’ONU peut s’en occuper et c’est d’ailleurs pour cela qu’on les paie si cher. Bien sûr que je vois cette guerre à la télé et je m’en indigne, mais c’est un peu comme un film. Quand il est terminé, j’éteins la télé, les nouvelles, et je vais me coucher, car demain… mon bonheur continue.
La pauvreté que je vois en passant dans la rue, par exemple. Et c’est pour cela qu’il y a un gouvernement! Pour s’assurer qu’on donne un peu d’argent aux pauvres, et une place pour vivre afin qu’ils ne soient plus dans la rue à mendier, et peut-être assombrir mon bonheur, quand je passe devant eux. Pour ce qui est des autres pauvres dans le monde? Leurs gouvernements s’en occupent et s’ils ne le font pas c’est que ce sont des gouvernements corrompus… pas comme le mien. Bien sûr que mon gouvernement ne peut être corrompu tant que cela… je l’ai élu, et quand il fait quelque chose de vraiment mauvais, je peux dire que c’est les autres qui l’ont élu!
Les catastrophes naturelles, que je lis aux nouvelles. Un est mort ici, 10 là, 100 autres ailleurs, et même parfois 200,000 à un autre endroit. Les catastrophes peuvent arriver partout, mais c’est tellement plus grave quand c’est chez moi et tellement moins grave quand c’est dans les pays pauvres. Oups! Je n’aurais pas dû dire cela! Ça ne parait pas bien venant d’une bonne personne. C’est vrai que nous avons aussi nos pertes douloureuses. Nous avons des avalanches ou des personnes qui vont faire du ski où c’est beau, mais dangereux, et ils peuvent perdre la vie par une catastrophe, une avalanche, par exemple. Vous voyez ce que je veux dire? On ne parle pas des mêmes catastrophes. Comment réagirions-nous si 200,000 personnes mouraient demain matin à Montréal, Paris ou New York? J’aime autant ne pas y penser. Je vais éteindre la télé et envoyer mon chèque à OXFAM ou un autre de ces ONG qui font un bon travail avec tout l’argent que je leur donne, moins quelque frais d’administration bien sûr !
La maladie qui peut me frapper et à laquelle nous sommes confrontés, spécialement lorsque nous vieillissons. Et, bien vieillir, faire une longue vie en santé, nous l’espérons tous. Certains, il est vrai, souffrent énormément et ceux-là devraient pouvoir terminer leur vie selon leur désir. Moi je ne voudrais pas souffrir autant. Mais quel degré de souffrance est acceptable? On revient à l’euthanasie. Et ça coûte tellement cher en plus, de garder quelqu’un en vie, et de faire de la recherche pour toutes ces maladies. Oups! Je n’aurais peut-être pas dû dire cela… ça ne sonne pas bien, venant d’une bonne personne comme moi! Tout le monde sait bien qu’au Canada nous n’hésitons pas à tout faire pour sauver les gens, … en tout cas c’est ce que j’aime penser que font les médecins et les infirmières. Et s’il fallait qu’ils fassent autrement, ce serait eux les monstres. Ok, parlons d’autres choses, la maladie me décourage, et ça pourrait me rendre malade.
Bon, arrêtons ici. C’est assez de mauvaises nouvelles pour quelqu’un qui veut rechercher la santé, le bonheur et la richesse. Mais qu’y a-t-il de mauvais à vouloir cela? Tous le recherchent! Il est vrai que certains ne l’auront jamais, mais le méritent-ils comme moi? Encore là vous me jugez, car je n’aurais pas dû dire cela ? Pourtant, combien de gens qui se disent croyants, vont le penser (mais peu l’avouent) que ceux-ci sont maudits de Dieu. Il y a une raison pour leur malheur. Il doit y avoir une raison, car Dieu n’est pas injuste. Mais attention, ce n’est pas seulement les croyants. Tous les autres, ceux qui ne croient pas en un Dieu, vont penser que ces pays où les gens sont malades, malheureux et pauvres ne font que subir les conséquences d’un mauvais gouvernement. Un gouvernement qui les maltraite, les opprime et les vole. Quelle horreur et une chance que ce n’est pas comme cela avec mon gouvernement, sinon je ne voterais pas pour eux la prochaine fois! Donc, croyants ou non, il nous est facile de remettre la faute à une autorité qui juge bien ou mal.
Maintenant, si je vous disais qu’il y a une solution à rester heureux et aider ceux qui ne le sont pas.
Les faits : « 795 millions de personnes souffraient de malnutrition dans le monde en 2010 selon la FAO. 1 million de morts dues à la malnutrition dans le monde chaque année (chiffres Lancet en 2010). La malnutrition tue autant que le cancer. Près de la moitié des décès d’enfants de moins de 5 ans est due à la malnutrition. »
Si, au lieu de penser à tout ce qui est impossible à faire, je me limitais au possible. Si 795 millions de personnes donnaient assez pour que 795 millions ne meurent pas de faim? Simplement ne pas mourir de faim. Eh oui, la solution est là. Aider mon prochain. Pour les croyants, c’est un commandement et pour les autres, votre conscience ne peut l’ignorer.
Si vous ne savez pas comment c’est possible, laissez-moi vous donner deux exemples :
- L’année passée, j’avais un ami qui se mourrait de la fièvre typhoïde au Togo. Le remède était devant lui, mais il n’avait pas l’argent. Pour seulement, $120 j’ai pu sauver la vie d’un ami. Bien sûr qu’il était mon ami, mais il est mon ami, car j’ai choisi d’établir un lien d’amitié avec lui. Il n’est pas un nom qui aurait paru aux nouvelles, mais un nom gravé sur mon cœur.
- Dernièrement, on m’a parlé d’un projet d’aide, pour des familles qui meurent de faim au Tchad. Pour $60 je pouvais acheter un sac de grain à une famille (de 9 personnes) qui pouvait le planter et récolter assez de nourriture pour se nourrir durant un an. $60 pour un an! Mon surplus pour leur nécessaire. Pour les croyants, c’est de ça que Paul parle dans 2 Corinthiens 8.12-14, comme une règle d’égalité. Est-ce que j’ai besoin de vous dire ce que j’ai fait? Pourtant ceux-là ne sont pas mes amis… mais celui qui les aide est mon ami… et eux, qui meurent de faim, sont ses amis! Encore là, ça passe par un amour volontaire, intentionnel, même si bien petit.
Au lieu de cela, nous vivons dans un monde où 2.8 millions meurent de trop manger et 1 million meurent de faim. Le partage n’est pas la plus grande des vertus de l’homme. On ne parle pas ici de grands sacrifices, mais de simplement donner ce que j’ai de trop, ce que je suis prêt à jeter, et cela pour que l’autre vive ! Pourquoi est-ce que je pourrais refuser d’aider un autre, lorsque la vie de l’autre est en danger, et que j’ai le pouvoir d’aider, sans nuire en rien à mon bonheur? Celui qui ne fait pas ceci? Je lui donnerais le même titre que la première personne dont nous avons parlé… un monstre. Le premier, était un monstre actif et ce deuxième, peut-être un monstre par omission! Un monstre actif ou passif… c’est quand même un monstre!
Désolé, car maintenant que vous êtes au courant… si vous n’agissez pas vous êtes devenu un de ces monstre. Vous pouvez toujours dire que c’est ma faute, car par mon information, j’ai peut-être créé un monstre!
Pour les autres, il y a des solutions, avant de devenir un monstre. Aimons notre prochain comme le commandement que Jésus nous a donné. Travaillons ensemble vers la recherche de ces solutions, c’est ce que Dieu nous demande, et si tu n’es pas croyant? Eh bien, c’est ce que ta conscience te demande! Tout au moins je l’espère.